Cet homme, d'origine Polonaise par ses parents, a décidé à l'âge de trente quatre ans de peindre une suite de nombres croissants, de 1 à l'infini.
A partir de ce moment-là, il peint tous les jours et, après chaque séance, réalise son autoportrait à la même heure, selon le même angle, vêtu de la même liquette blanche.
Ainsi, il enregistre le temps qui passe et ses effets sur les êtres et les choses.
En 1972, il ajoute chaque jour 1% de blanc au grisé des chiffres jusqu'à peindre blanc sur blanc.
Il avait intitulé son œuvre "1965/1 -?": elle s'est terminée le 6 août 2011. L'artiste, qui vivait dans la Sarthe depuis quelques années, avait 80 ans.
Comme R. Opalka, nous avons soumis nos portraits à l'usure du temps.
A l'aide de pastels - dégradés de blanc, gris et noir - nous avons modifié nos visages pour projeter notre image dans le temps.
Comment serai-je à 20, 30, 40 et 50 ans?
Le front se ride, les paupières s'alourdissent, les yeux se plissent, le nez s'aplatit, les lèvres rétrécissent, les joues deviennent flasques: c'est l'usure du temps qui passe.
Scotty, Darnafi, Mallory, Ema, Dylan, Samuel
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