CULTURE - LITTÉRATURE - ARTS - MÉDIAS - SOCIÉTÉ

C'est travailler et enrichir ses compétences littéraires, scientifiques, technologiques, linguistiques et civiques pour les mettre au service de projets concrets réalisés en dehors et au sein de la classe

- Découvrir la vie culturelle et artistique de notre ville; visiter et promouvoir le patrimoine local; concevoir et réaliser un objet technique -

Ces projets se réalisent grâce à la mise en place de partenariats avec

le Musée de Tessé, le Musée Vert, le Carré Plantagenet de la ville du Mans / Collège au cinéma /
les salles de spectacles de la ville du Mans / les ateliers du collège Maroc-Huchepie / des entreprises de la Sarthe / le Planning familial 72

Les projets CLARS se diffusent au-delà de la classe par le biais du blog et d'émissions de radio

25 mars 2012

La poésie de la vie

La chenille se nourrit de feuilles...
CHŒUR D'ENFANTS

  
Tout ça qui a commencé
 il faut bien que ça finisse
 
la maison zon sous l'orage
le bateau dans le naufrage
le voyageur chez les sauvages.
 
Ce qui s'est manifesté
il faut que ça disparaisse
 
feuilles vertes de l'été
espoir jeunesse et beauté
anciennes vérités.
 
MORALITÉ
 
Si vous ne voulez rien finir
évitez de rien commencer.
Si vous ne voulez pas mourir,
quelques mois avant dé naître
faites-vous décommander.
 
Jean TARDIEU

...elle sèche et durcit pour former son cocon.
Je suis un enfant de partout
un enfant de Paris, de Cotonou,
un enfant de l'ombre des montagnes
des plis rouges d'un pagne.
Je suis un enfant des nids de moineaux,
de Mulhouse, de Baltimore,
des petits bateaux de la baie de Rio
et pire encore
je suis un enfant de quelque part
né de l'amour entre la chance
et le hasard.
Un enfant avec un nom,
un prénom,
mais un enfant qu'on appelle Terrien
parce que, sans moi,
cette planète n'est rien.

Alain Serres,
Poème extrait de Je suis un enfant de partout, Rue du monde, 2008

La chenille quitte sa chrysalide, enveloppe de soie...
Un enfant m’a dit
Un enfant m’a dit:
« La pierre est une grenouille endormie. »
Un autre enfant m’a dit :
« Le ciel c’est de la soie très fragile. »
Un troisième enfant m’a dit:
« L’océan quand on lui fait peur, il crie. »
Je ne dis rien, je souris.
Le rêve de l’enfant c’est une loi.
Et puis je sais que la pierre,
vraiment est une grenouille,
mais au lieu de dormir
elle me regarde.

Alain Bosquet  

...et au terme de ses métamorphoses, elle devient papillon.

Atelier sur les insectes réalisé avec Hicham, Julianna et Damien le 21/03/2012 au Musée Vert et les poèmes lus en classe dans le cadre du Printemps des poètes.

18 mars 2012

La flore égyptienne, reine du printemps

Admirer, comprendre, ressentir, reproduire, créer, 
dessiner, écrire, peindre, s'approprier, se découvrir


Œuvre de Damien, finie par Hicham
Œuvre de Julianna
Œuvre de Hicham

Fait au musée de Tessé, les lundis 27/02 et 12/03/12

16 mars 2012

Le Printemps... de la flore aux mots

La fresque modèle

CHASSE À L'ENFANT

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Qu'est-ce que c'est que ces hurlements

Bandit ! Voyou ! Voyou ! Chenapan !

C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Maintenant il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis

Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau.
Jacques Prévert

Ébauche de reproduction
 
Vendredi

Vendredi est un jour sauvage,
comme l'ami de Robinson.
On a fait le tour des leçons,
la semaine est prête au voyage
avec dimanche à l'horizon.
Les petits arbres de la rue
ressuscitent dans leurs oiseaux,
gouttes de plumes, gouttes d'eau
pianotent sur les têtes nues.
L'institutrice en dernière heure
fait leçon de géométrie.
Chacun rêve et nul ne s'ennuie
car les parallèles, bonheur !
Vont au tableau jusqu'à la vitre
pour nous montrer le point de fuite !

Jean-François Mathé
Poème extrait de Poèmes poids plumes, Le Farfadet bleu, 1998

Passage à la couleur
Toto

Dis d'où tu viens Toto ?
Je viens par ma mère
de Quito et par mon père de Toronto
j'ai sept frères
et soeurs et un manteau
plein de courants d'air
comme la cordillère et les hauts plateaux
mon père a une grande voiture vert
eau et ma mère cette vieille photo
où son père et sa mère
s'embrassent sur le bateau
qui un hiver
les conduisit de Quito à Toronto

Bernard Chambaz
Poème extrait de Je suis un enfant de partout, Rue du monde, 2008

9 mars 2012

Enfances

Poèmes écrits par les élèves


Les enfants des quartiers

Ce n'est pas parce qu'on vient d'un quartier qu'on est un délinquant
Qu'on est « Bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! »
Délinquant ou trafiquant!
Qu'on soit d'un quartier ou d'un village
On est tous les mêmes
On va tous à l'école car on a tous les mêmes droits
Qu'on soit riche ou pauvre, on a le même sang dans les veines
Les mêmes larmes sur nos joues, le même sourire sur nos lèvres
On est tous les mêmes
Qu'on soit enfant d'un quartier ou enfant d'un foyer
On est partout chez soi
On a tous les mêmes droits!

Damien 

 
L’enfant

Je suis un enfant ordinaire
Je suis gentil avec les autres
J'aime jouer tout seul dans ma chambre
J'aime aller à l'école
Oui je suis un enfant ordinaire
J'ai dix ans et je suis déjà en sixième
Quand je vais grandir j'aimerais être ingénieur en informatique,
J'adore les bonbons
J'aime m'ennuyer tout seul dans ma chambre.
Je suis un enfant ordinaire
J'ai la tête en l'air
Quand je parle, il faut se taire
Oui je suis un enfant ordinaire
Pas tout à fait comme les autres quand même
Je me nourris tout seul et j'ai du mal à grandir
Mais j'aime bien courir ;)

Julianna


 
Après tout, ce ne sont encore que des enfants!


Ils sont comme une chauve souris,
Ils dorment le jour
Ils vivent la nuit.

La nuit, ils partent au cœur de ce quartier où ils sont seuls,
Vraiment seuls.
La folie les prend
Ils ne veulent plus s'arrêter.

Ils vadrouillent de gauche à droite
De haut en bas,
Dans ce quartier où eux seuls
N'ont pas peur de pénétrer.

Ils sont devenus des rois,
Ils n'ont pas peur de faire leurs lois.
Quelqu'un leur dira un jour que la vie ce n'est pas ça?

Ils sont comme une chauve souris,
Ils dorment le jour
Ils vivent la nuit.

Mallory

7 mars 2012

Le Printemps des poètes 2012

Le thème du Printemps des poètes 2012 est ENFANCES.

Voici le premier poème que nous avons lu, étudié et déclamé.



Extrait du poème « Melancholia » :

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer.
Ils travaillent, Tout est d’airain, tout est de fer.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu: « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l’enfant !
[…]
Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre.
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !
Progrès dont on se demande : Où va-t-il ? Que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne en somme,
Une âme à la machine et la retire à l’homme !
Que ce travail haï des mères, soit maudit !

Victor Hugo


Hicham, Mallaury, Damien, Julianna